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11 juin 2009

Une manifestation contre l'EPR le 28 juin à

Une manifestation contre l'EPR le 28 juin à Dieppe

Les antinucléaires ne décolèrent pas contre la décision d’implanter un EPR à Penly, près de Dieppe. L’actualité leur donne de nouveaux arguments. En mai dernier, suite à d’innombrables problèmes, le STUK, l’autorité de sûreté nucléaire finlandaise, a ordonné l’arrêt des travaux de l’EPR en construction à Olkiluoto (Finlande). Des micro-fractures ont été observées sur les soudures faîtes sur le circuit primaire du réacteur. Ce qui posait évidemment quelques graves problèmes de sûreté... Le STUK a adressé un courrier à Anne Lauvergon, la directrice d’Areva, pour déplorer le manque de professionnalisme du géant nucléaire français.

« Ce nouvel incident sur le chantier-vitrine d’Olkiluoto illustre une nouvelle fois l’incapacité d’Areva à réaliser un réacteur nucléaire, a déclaré Frédéric Marillier, chargé de campagne Nucléaire à Greenpeace France. Cette incapacité est bien à l’image du nucléaire dans son ensemble qui se révèle incapable de tenir ses promesses en termes économiques, environnementaux et énergétiques. Les pays qui envisagent encore de construire des EPR sur leur territoire feraient bien de s’interroger, à l’image des producteurs d’électricité sud-africains ou américains qui ont décidé d’annuler les constructions d’EPR prévues. »

Parmi les pays éblouis par l’EPR, il y a la France. Un réacteur de type EPR est en construction à Flamanville, dans la Manche. Là aussi, le chantier accumule les problèmes. Comme son homologue finlandais, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a déjà ordonné l’arrêt du chantier durant l’été 2008 pour des malfaçons dans la qualité du béton. Le 4 février dernier, l’ASN interpellait EDF pour lui demander de « présenter un plan pour améliorer significativement la qualité de leur réalisation et, dans l’attente de nette amélioration, de les contrôler à 100% ».

En mai 2003, la réputation de l’EPR avait déjà pris un sale coup. En révélant qu’il détenait un document classé « Confidentiel défense » issu d’EDF affirmant que le réacteur EPR français n’était pas conçu pour résister à un crash d’avion de ligne, le réseau Sortir du nucléaire lançait un beau pavé dans la piscine. Un scoop qui a valu à Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, d’être placé en garde à vue par la DST (aujourd’hui DCRI), en mai 2006 et en mars 2008, sur réquisition de la section antiterroriste du Parquet de Paris. Motif : « compromission du secret de la défense nationale ». Pas moins. Stéphane Lhomme risque cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. L’enquête préliminaire n’étant pas terminée, nous en sommes toujours là.

Les « fuites » ne menacent pas seulement les tuyauteries des réacteurs ! Ainsi, des gens bien placés peuvent avoir des problèmes de conscience... Bonne nouvelle pour nous, mais pas pour les nucléopathes en proie à la panique. Aux grands maux les grands remèdes. EDF n’a pas hésité à faire espionner Greenpeace et le réseau Sortir du nucléaire. Selon Médiapart, « L’ancien commandant de police Pierre François avait été chargé de développer au sein d’EDF des activités de renseignement afin de prévenir d’éventuelles attaques terroristes, mais aussi des campagnes de déstabilisation ou des actes de malveillance émanant de la mouvance anti-nucléaire, comme les associations Sortir du nucléaire ou Greenpeace, très investies en la matière. La « cellule » animée par Pierre François aurait notamment infiltré ces associations, parfois avec la bénédiction des services spéciaux français dont sont issus la plupart de ses membres. »

La DST aurait-elle aidé EDF à espionner les antinucléaires ? Une chose est sûre. DST et EDF ont un intérêt commun : découvrir comment des documents sensibles ont pu atterrir dans les mains des écologistes. « Ce sont plutôt EDF et la DST qui doivent être inquiétées et non les militants du réseau Sortir du nucléaire qui n’ont fait que leur devoir de citoyens », affirme un communiqué du réseau SDN qui a porté plainte contre EDF et contre la DST tout en demandant que le Parquet de Paris prononce un non-lieu pour Stéphane Lhomme. S’il y a des terroristes dans cette affaire, ce n’est pas chez les écolos qu’il faut chercher !

Parce que le vieux slogan « Société nucléaire, société policière » est toujours d’actualité, parce que le nucléaire est dangereux, ruineux et dépassé, parce qu’il faut agir vite pour des alternatives énergétiques, économiques, sociales et politiques en rupture totale avec ce monde suicidaire, parce que nous ne voulons pas que des ringards de droite ou de gauche nous enterrent vivants dans des sarcophages en plomb, parce que nous ne nous laisserons pas bercer par les faux prophètes écolo-médiatox à la Yann Arthus-Bertrand, soyons actifs aujourd’hui pour ne pas être radioactifs demain.

Manifestation à Dieppe le dimanche 28 juin 2009 à l’appel du collectif Stop EPR, ni à Penly ni ailleurs. Rassemblement au « village anti EPR » sur la pelouse du front de mer à partir de 11h. Départ en fanfare du carnaval antinucléaire à 14h. Animations dans le village (maquillage enfants, cerfs-volants, stands militants...). Fête au village à partir de 17h. Informations au 06 70 39 97 45.

Téléchargez et diffusez le document « Confidentiel défense ».

Signez la pétition de soutien à Stéphane Lhomme

En Normandie, l’union pro-nucléaire PCF-PS-UMP énerve vraiment les écolos. Une manifestation festive contre l’EPR de Penly est annoncée pour le 28 juin à Dieppe.

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